Les acteurs du projet

Les bénévoles de Tsiky Zanaka

Dans le cadre de nos études, nous avons un stage ouvrier à réaliser en première année de cycle ingénieur. L’IMT Mines Alès nous donne l’opportunité de transformer le stage ouvrier en mission de solidarité via l'association Tsiky Zanaka. Chaque année, les étudiant.e.s motivé.e.s peuvent s’engager dans l’association en tant que membre du bureau ou bénévoles. L’objectif est de mettre à profit l’année scolaire pour organiser des événements de collectes de fonds, demander des subventions et surtout trouver un projet de construction auquel se greffer. Victor Grivel (bénévole) nous a mis en contact avec Françoise et Jean Roch Vandenbroucke de l’association Omuhonga et, suite à quelques échanges, nous avons vu beaucoup de potentiels dans les projets qu’ils nous ont proposé en Namibie. Nous nous sommes donc lancé.e.s dans l’organisation d’un des projets, en partenariat avec eux.

La préparation et la réalisation de ce projet est particulièrement enrichissante. Nous apprenons à gérer un budget, organiser des événements, communiquer, réaliser des démarches administratives, etc… Par ailleurs, ce projet étant un projet de construction, il s’insère bien dans les thématiques de nos études. L’aspect du projet qui justifie une telle détermination et implication des bénévoles est la solidarité internationale. Cette dimension humaine apportera une ouverture d’esprit et un recul sur le monde. Nous sommes convaincu.e.s de revenir changés de cette expérience unique, enrichis de notre échange avec le peuple Himba. Enfin, c’est un projet qui nous sort de notre zone de confort, et nous avons tous hâte de vivre cette aventure !

Léa Callot (bénévole), Maëlys David (trésorière), Yanne Le Flohic (présidente), Simon Kunstler (vice-trésorier), Thomas Bacquet (bénévole), Victor Grivel (bénévole), Adrien Guérin (responsable bourse), Antoine Joffroy (vice-président), Zoé Roos (secrétaire générale)

Notre association partenaire : Omuhonga Namibie, basée à Aigues-Mortes

Cette association a été créée en 2019 et a pour objet le soutien à l’éducation des élèves des tribus Himbas.

Contexte de création de l’association :

Depuis plusieurs années, l’association Omuhonga œuvre pour le développement et l’éducation du peuple Himba en Namibie. Ce peuple regroupe 10 000 personnes au Nord de la Namibie, à la frontière avec l’Angola. Ils vivent principalement de leur élevage de bétail. Bien que ce peuple soit très attaché à ses traditions, il s'ouvre petit à petit à la modernité et de plus en plus d'enfants Himbas sont scolarisés : le rêve des parents est que leurs enfants deviennent médecins pour soigner les personnes âgées du village. Le peuple Himba est nomade donc les enfants sont obligés de dormir à l’école. Mais certaines familles ont alors fait le choix d’habiter dans des campements de fortune aux abords de l’école, ce qui augmente leur précarité. Lors d’un voyage, Françoise et Jean Roch Vandenbroucke sont allés visiter l’école Omuhonga. Ils sont tombés amoureux du peuple Himba. A leur retour en France, ils ont essayé de trouver un moyen de leur apporter un peu d’aide. Ils ont donc créé leur association.

Les actions menées :

L'association Omuhonga a d’ores et déjà apporté une aide d’urgence à l’école qui porte le même nom. Elle a distribué plusieurs milliers de fournitures scolaires, du matériel informatique, 5000 kg de vivres, 5000 masques covid et 800 couvertures afin que les enfants puissent dormir au chaud. Elle a aussi pris soin de réaliser les achats le plus localement possible. De plus, ils ont étendu leurs actions à deux autres écoles Himbas et souhaitent organiser des parrainages pour la poursuite d’étude des élèves.

Ayant pu constater et discuter avec le directeur et la population sur place au cours de leurs différentes venues à l’école, ils ont pu échanger sur ce sujet avec Tsiky Zanaka lorsqu’ils ont été contactés. Dès lors, une relation de confiance s’est établie entre les deux associations partageant l’objectif d’agir pour favoriser l’accès à l’éducation des jeunes qui ont l’envie d’y accéder mais pour qui cette opportunité n’est pas présente.

Cette opportunité concrète a fait se rapprocher les 2 associations Omuhonga-France et Tsiky Zanaka, faisant d’eux des partenaires à la fois financiers et humains.

L’école Omuhonga, région du Kunene, Namibie

Localisation : 17°16'48.5"S 13°07'27.4"E

Cette école de brousse a été ouverte en 1998 et compte environ 400 élèves Himbas à ce jour. L’école s’agrandit de plus en plus étant donné que les tribus se sédentarisent autour. Pour le moment l’accès aux études supérieures est complexe, l’école se situe à 134 km de la ville la plus proche (Opuwo).

En janvier, l’école a réussi à ouvrir un niveau 10 (équivalent au niveau de seconde en France) pour 34 élèves. Ces 34 élèves reçoivent leurs cours sous une tente ouverte au froid, aux fortes chaleurs et surtout, à la poussière du désert

La chance de bénéficier d’une aide concrète pour la construction de la classe et, aussi et surtout, de pouvoir développer des liens entre des jeunes namibiens et français offre une ouverture sur le monde privilégiée pour les deux acteurs en jeu. Enfin, elle conforte le souhait de Monsieur Kakuva, directeur de l'école, de permettre à certains de ses élèves de poursuivre leurs études vers l’enseignement supérieur.

Le directeur de l’école : M. Kakuva

Et son équipe pédagogique

Description du projet

Cette année, nous participerons à la construction d’une salle de classe de niveau seconde pour le peuple Himba en Namibie. Cette classe de seconde offrira un lieu adapté aux élèves pour la poursuite de leurs études.

La réalisation de la salle sera assurée par un maître​​ d'œuvre, ses ouvriers et nous-mêmes (étudiant.e.s ingénieurs). Le chantier commencera avant notre arrivée. Ils couleront la dalle en béton servant de fondation à la construction fin mai.


Une fois sur place, notre groupe de bénévoles viendra aider directement sur le terrain, en collaboration avec les élèves de la classe de seconde, en tant qu’ouvrier et en suivant les instructions du maître d'œuvre Mr Elikana HAIPINGE. Nous espérons qu'à la fin de nos 5 semaines de mission, le chantier sera clos. Dans le cas échéant, les ouvriers ayant posé la chape assureront la fin de la construction.

Notre mission ne se résume pas à des travaux manuels. Le fait de vivre, pendant 6 semaines, au sein d'une communauté aux horizons différents va nous amener à partager, avec eux, des moments d'échanges culturels (à travers la danse, la musique, l’histoire, le sport, des conversations sur des sujets universels…). Notre contact local nous préparera à la rencontre du peuple Himba dont le village est situé à 3km de l'école (nous dormirons à l’école, dans une des classes). Cette différence culturelle ne pourra qu'être bénéfique pour les deux parties : on a tout à apprendre de nos distinctions.